Allez, un petit article « je vous raconte ma vie » 😉
Comment j’en suis arrivée à m’intéresser au sans additifs, au zéro déchets et compagnie.
J’ai envie de dire de façon imprévisible et déroutante : j’ai été consulter une ostéopathe.
Pour comprendre un peu le côté improbable et complètement rocambolesque de la chose, je vous donne un peu de contexte :
J’ai grandi dans une ferme, mon père était producteur laitier, il élevait aussi un peu de mouton, de boeuf, vendait les petits veaux, etc.
Ma mère s’occuper des poules et autres volailles.
J’ai grandi au milieu de jeunes animaux qui finissaient dans mon assiette, et c’était absolument normal pour moi. (Les légumes aussi, mais ça c’est une autre histoire qui n’est pas meilleure, mais pour un autre article)
Et puis du lait au petit dej, des yaourts midi et soir, du beurre et de la crème fraîche, des crèmes/flan/riz au lait et tutti quanti en veux tu en voila.
A côté de ça de la culture de maïs et de blé, avec les produits qui vont bien mais pas trop ça coûte cher.
Bref:
– Le bio? Un truc pour vendre au bobo parisien parce que ça n’existe pas vraiment.
– Le végétarisme? Une secte ou l’on tombe forcément malade (au moins de la tête vu ce qu’ils racontent!).
– Les additifs? ça ne doit pas être vraiment mauvais sinon ça n’existerait pas et de toute façon faut bien mourir de quelque chose.
– Le fait maison? Nan mais ho tu trouve pas la vie déjà suffisamment compliqué? C’est une idée pour obliger les nanas à rester à la maison ça encore!
(je vais rassurer ceux qui pourraient encore en douter : ce n’est plus comme ça que je vois les choses 😉 )
Deux mots sur le fait que le monde agricole est très particulier. Je ne sais pas trop comment c’est dans les autres milieux, je ne veux/peux pas comparer. Mais en l’occurrence, celui là peut être assez dur (et dur à comprendre quand on y a pas vécu, je m’en suis rendu compte par la suite. Même pour ceux qui y viennent en vacances l’été 😉 ). Je dirais que j’ai eu une enfance assez paradoxale : d’un côté j’y ai vécu des truc extra et j’ai été heureuse, de l’autre ça pouvait vraiment être la merde, à devenir adulte sans passer par la case enfance (à moins que ça soit mon caractère et que j’étais déjà vieille à la naissance? à méditer!! lol)
Bref j’en étais là, comme tout le monde, à traîner mes valises, mon histoire, mes croyances.
Et mon mal de dos.
Des amis m’ont conseillé une osteo qui pratiquait pas très loin de chez moi.
Je n’aime pas ça du tout, mais j’ai décidé de tenter le coup.
Côté osteo, pas grand chose à dire. Clairement y’a eu des choses de faites. Je ne peux pas dire que ça a été « pour mon bien » mais je ne suis pas une patiente facile (j’ai vraiment horreur qu’on me tripatouille, du coup je suis hyper tendue en séance kiné, osteo, ou autre. Ce qui peut plomber les résultats).
Ça s’est corsé complètement après: l’osteo me sort que je suis trop « chimique » et commence à me parler de mon alimentation (Que je sais déséquilibrée au possible, mais on fait ce qu’on peut avec les casseroles qu’on a.) Et qu’il faut que j’arrête le lait car c’est mauvais, très mauvais, vraiment bad bad bad.
Hein????
A ce moment là y’a une grosse alarme qui sonne dans ma tête. Elle est juste en train de remettre en question toute mon enfance, tout ce que j’ai vécu, toutes mes expériences personnelles. Elle ne le sais pas mais elle attaque directement mon père et son boulot (de forçat!) d’empoissonner le monde. Forcément que ça ne peut pas passer!
Surtout qu’elle enchaîne sur la consommation de viande, le bio, et qu’elle assène comme vérités des légendes et des infos erronées. De façon autoritaire: elle est osteo, elle sait!
Sauf que non, elle n’est pas bien renseignée du tout!
Bref ça ne l’a pas fait du tout.
Je ne me suis pas fâchée, j’ai juste décidé de ne plus jamais la voir.
Ce qui est dommage dans l’histoire c’est que sur le fond on était assez d’accord: en terme alimentation on trouve beaucoup de m…de, et c’est beaucoup trop chimique pour être bon pour la santé.
Mais en utilisant des pseudo informations qu’elle n’a sûrement pas vérifié, qui l’arrangent bien parce que ça va dans son sens, elle m’a plutôt donné l’impression de faire partie d’une secte et elle m’a complètement braqué vis à vis de toute ce qu’elle pouvait dire.
J’ai mis quelques jours à digérer (c’est un peu le cas de le dire) et j’ai (re) vérifié certains de ses arguments (qui étaient bidon comme je m’y attendais). Mais…parce qu’il y a un mais…je suis aussi tombée sur des études, des articles, des info super intéressantes. Et flippantes!
Fidèle à mon habitude j’ai multiplié les sources d’informations, commander quelques bouquins, ingurgité info sur info.
Et décidé que je ne voulais pas, que je ne voulais plus, donner de la m..de à manger à mes enfants.
C’est à ce moment là que j’ai commencé à lire les étiquettes des produits.
Et que j’ai acheté une super yaourtière. Mon vrai premier pas vers la qualité.
C’était en décembre 2017. Il n’y a pas si longtemps et pourtant j’ai l’impression que c’était dans une autre vie!
La morale de cette histoire?
Déjà si un jour vous voulez me convaincre de quelque chose : soyez (très) bien renseigné! Et éviter d’y aller à l’autorité!! lol
Concernant le lait: certaines personnes ne le digèrent pas, sont intolérantes, voir allergiques. Pour beaucoup de monde il ne pose pas de problème (grâce à un très ancien ancêtre qui s’est mis à boire du lait !) C’est au cas par cas, comme pour beaucoup de chose! (Je suis allergique à certains médicaments, on ne va pas les interdire à tout le monde pour autant, si???)
Le lait « frelaté » c’est forcément une autre histoire!
Trop de chimique : je suis absolument d’accord pour dire que ce n’est pas bon.
Bio/végétarisme et le reste : sujets trop complexes pour les régler en trois lignes. Mais comme beaucoup de chose: il y a du bon et du moins bon. Et surtout il faut garder son bon sens! 😉
Allez, suite de mes aventures au prochain épisode (ou pas!!! mdr)
Et je vous parlerez de mes lectures!!